En 1971, une poche de gaz gigantesque a été découverte, dans le golfe persique, répartie à moitié moitié entre le Qatar et l’Iran. Cette poche, les qataris l’ont
nommé North Dome, et les perses – ou iraniens – l’ont nommée South Pars (rien à voir avec Eric Cartman).
Cette poche de gaz représente 20% des réserves naturelles de gaz du monde. Le Qatar a commencé les forages en 1988, pour passer, à partir de 1996, en phase de production et augmenter progressivement sa capacité de production, au fil des années.
L’Iran, du fait du blocus économique qui le frappait, n’a pu commencer l’exploitation de ce champ que bien plus tard, mais rattrape depuis son retard.
De l’autre côté, schématiquement, l’Europe est un gigantesque consommateur de gaz qui ne produit pratiquement rien et doit tout acheter sur le marché international. Les trois grandes sources de gaz qui alimentent l’Europe sont l’Algérie, les champs de la mer du nord (exploités par le royaume uni et la Norvège)… et la Russie.
La Russie ayant réussi à nouer des liens proches avec l’Algérie, l’Europe vit donc dans une situation de dépendance stratégique permanente vis-à-vis d’une coupure toujours possible du gaz russe qui, si elle était également appliquée par l’Algérie, plongerait l’Europe dans une crise énergétique grave.
La conjonction de ces deux facteurs, d’un côté un Qatar et un Iran producteurs massifs d’un gaz abondant, et de l’autre d’une Europe qui voudrait diversifier ses sources d’approvisionnement énergétiques, tout cela explique le rapprochement entre la France et le Qatar (mais aussi le relâchement du blocus iranien).
Donc, à partir de 2007, un Qatar ayant des quantités immenses de gaz à fourguer a commencé à draguer l’État français, s’offrant des clubs de foot, des coupes du monde pour devenir populaire et… en substance, monter un projet de gazoduc direct, allant du Qatar, passant par l’Arabie Saoudite, rejoignant la Turquie, puis rentrant en Europe par les Balkans.
Le seul problème… c’est qu’entre l’Arabie Saoudite et la Turquie, il n’y a que deux pays, le premier étant l’Irak et le second… la Syrie.
L’Irak étant en guerre et jugé totalement inadéquat pour y construire un gazoduc, les qataris et les saoudiens ont proposé, en 2009, à Bachar El Assad de construire ce gazoduc sur son territoire.
Bachar El Assad étant allié de la Russie, la Russie lui fit refuser ce transit, puisque ce gaz qatari allait la priver de son arme stratégique contre l’Europe. Assad refusa donc, en conséquence de quoi, en 2011 le Qatar et l’Arabie Saoudite consacrèrent quelques milliards d’euros à la création de milices en Syrie pour entamer un conflit contre Assad, dans l’espoir de le destituer, étant entendu que l’État qui prendrait sa place pourrait être islamiste ou n’importe quoi d’autre, la seule obligation qui lui incomberait, dès sa prise de pouvoir, se résumant à la construction de ce gazoduc.
Le Qatar et l’Arabie Saoudite financèrent ainsi Al Nosra, branche d’Al Qaïda en Syrie, avec la bénédiction d’Israël qui voyait d’un bon oeil la chute d’El Assad, qui ainsi arrêterait de financer le Hezbollah qui du coup n’aurait plus eu de financement pour continuer de tirer des roquettes sur Israël.
Et la guerre civile en Syrie éclata, et … la guerre s’enlisa, pendant des mois, des années…
En septembre 2013, excédés par le temps que prenait cette petite guerre coloniale, les USA, la France et le Royaume uni se décidèrent à envoyer une flotte de guerre pour appuyer les rebelles syriens et faire chuter Bachar et son régime.
La Russie, qui ne l’entendait pas de cette oreille, envoya plusieurs navires de guerre s’interposer entre la côte syrienne et la coalition qui allait passer à l’attaque.
Il faut ici comprendre que la façon de faire la guerre des USA est très monolithique, codifiée… lorsqu’ils passent à l’attaque, ils le font :
1) avec des missiles tomahawk, qui permettent de détruire les radars à interférométrie et les radars passifs (ceux qui voient les avions furtifs),
2) ce qui permet ensuite d’envoyer l’aviation furtive détruire les défenses anti aériennes et les PC de commandement,
3) ce qui permet ensuite d’envoyer la vague de bombardiers classiques pour inonder les troupes terrestres ennemies de bombes.
Donc, toute la stratégie américaine est basée sur l’attaque première des tomahawk. En septembre 2013, la flotte américaine, avant de lancer le gros de ses tomahawks en a lancé deux, de “reconnaissance”… et ils ont eu la très désagréable surprise de les voir tomber dans l’eau, leurs missiles ayant été brouillés par les contre mesures électroniques de la flottille russe.
Donc, alors que la télé nous bombardait avec les explications sur l’attaque qui allait avoir lieu, que Hollande l’avait annoncée publiquement… eh bien l’occident a du replier ses billes et rentrer penaud à la maison, puisque l’attaque ne pouvait pas avoir lieu. Et cette guerre annoncée fut oubliée du jour au lendemain par nos médias.
La vengeance de l’occident eu lieu quelques mois plus tard, en Ukraine. Une révolution fut organisée par les services secrets européens. Des barbouzes de la DGSE engagèrent quelques centaines de mercenaires pour organiser un coup d’État, qui eut bien lieu, le but premier étant de punir la Russie qui avait eu l’outrecuidance de croire qu’elle pouvait agir en tant que superpuissance.
Et l’Ukraine tomba aux mains d’une junte pro-occidentale. La Russie réagit en récupérant la Crimée et en réussissant à utiliser le sentiment pro-russe d’une bonne moitié de l’Ukraine pour entamer là bas une guerre civile.
Les USA réussirent à faire détruire, par l’état ukrainien, un avion de ligne tiré au sort qui permet à l’Europe d’inventer des sanctions économiques contre la Russie, ce qui permit de mettre à mal l’économie russe et de diminuer la valeur du rouble par deux face à l’Euro tout comme au dollar.
Mais la Russie survécut sans trop de problèmes au choc économique.
Pendant ce temps, la guerre continuait en Syrie… Al Nosra avait accouché d’un monstre, l’Etat Islamique, la guerre de tranchées était de plus en plus défavorable au régime d’El Assad…
L’Iran, considérant – à juste titre – que l’Arabie Saoudite finançait l’EI aussi bien en Syrie qu’en Irak, l’Iran soutenant les pouvoirs centraux syrien et irakien et étant en conflit officieux avec l’Arabie Saoudite sur deux fronts déjà, décida d’appuyer une révolte armée au Yemen contre l’Arabie Saoudite. Ce conflit débuta en mars 2015.
Ainsi donc, l’Iran et l’Arabie Saoudite sont en conflit désormais sur trois fronts, en Syrie, en Irak et au Yemen… l’exploitation de la poche de gaz north dome/south pars étant évidemment le nœud du problème.
C’est ainsi que la Russie décida d’intervenir directement en Syrie, il y a un ou deux mois, pour assister le pouvoir central, en faisant travailler essentiellement son aviation, sans troupes au sol.
L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme, comme disait tonton Victor… Les troupes d’el Assad reprenant le dessus, la construction qataro-arabo-turco-atlantiste tombait à l’eau. Qui plus est, l’Etat Islamique et Al Nosra ayant poussé le bouchon un peu plus loin que ce qui était attendu… il devenait de plus en plus difficile pour les “démocraties” occidentales de faire croire qu’elles étaient du côté du “bien”… et l’on ne peut que constater l’habileté avec laquelle Poutine a réussi à remporter la guerre médiatique en occident.
Pour punir la Russie de son intervention en Syrie, la partie étant perdue, les américains décidèrent de dégommer un avion rempli de citoyens russes, attentat camouflé en acte perpétré par l’EI (et évidemment pour essayer de faire peser l’opinion publique russe contre l’entrée en guerre en Syrie).
Quelques jours plus tard, les attentats de Paris furent perpétrés.
1) Il est aisé d’imaginer que ces attentats puissent être une réaction à l’attentat de Sharm el Sheikh.
2) Ces attentats ont achevé de convaincre les opinions publiques occidentales qu’il fallait agir contre l’État Islamique, forçant la main à nos dirigeants à aller à l’opposé de leur plan.
3) Il est aisé de comprendre que ces attentats ont été commandités à Bruxelles, capitale mondiale des espions aujourd’hui, capitale des magouilles et des coups tordus. Pour rappel, Molenbeek, c’est à Bruxelles.
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En conclusion… je pense que le commanditaire derrière les attentats de Paris est l’État russe, servi par le FSB. Je ne renie pas totalement la possibilité que les actes terroristes du 13 novembre aient pu avoir été commis de façon autonome par quelques membres de l’EI… mais l’hypothèse la plus crédible – et de loin – me semble êtret celle d’actes organisés par le FSB, cette hypothèse rentrant parfaitement dans la “logique” de la partie de ping pong qu’Europe et Russie se livrent depuis quelques années.
Cette théorie explique par ailleurs très bien les passeports retrouvés, qui sont autant de “clins d’oeil” du FSB à la CIA et à leur passeport totalement improbable retrouvé après le 11 septembre. Une façon de signer le travail en disant “On vous encule, et en plus on vous le dit directement”.
Je pense donc que le FSB est depuis quelques années occupé à médiatiser les actes les plus abjects de l’état islamique, qu’il a sponsorisé nombre de films… que c’était un “clin d’oeil” destiné à brouiller les cartes que d’affubler les exécutés des tenues oranges de Guantanamo, que les attentats de Charlie Hebdo sont aussi de leur fait.
Je pense que c’est l’État français qui était derrière l’affaire Merah, je pense qu’en observant la facilité avec laquelle quelques racailles des cités avaient été utilisées par la DGSE pour comploter … eh bien les services secrets et le gouvernement russes ont compris l’intérêt qu’ils pouvaient tirer de cette fragilité… et ils le font désormais.
Je pense que le fait qu’on retrouve des passeports, aussi bien lors des attentats du bataclan, que durant Charlie… est une preuve flagrante que des services secrets organisent tout ce merdier. Ce ne pourrait être ni la CIA ni le mossad, ni la DGSE, car aucun de ces pays n’a d’intérêt à ce qui s’est produit. Le seul pays qui y avait un intérêt était la Russie.
Quand aux naïfs qui diront encore “ah là là, encore la théorie du complot”… dans un monde ou Poutine est ancien directeur du KGB, ou le père Bush est ancien directeur de la CIA… nous sommes dirigé par des enculés formés à l’école de la fourberie et du complot !!
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Et Hollande et Valls dans tout ça?
Eh bien je pense qu’il s’agit simplement de deux imbéciles. L’un va niquer des poufs en scooter, l’autre a pour seul diplôme une licence d’histoire, obtenue à 24 ans (donc trois redoublements lors de son cursus scolaire et universitaire).
Le coeur du système, le groupe Bildeberg, avait prévu DSK pour régner sur la France. Ils n’avaient pas pensé à un “remplaçant”, et Hollande est bien ce qu’il est, c’est à dire un pion naïf et totalement inconscient des enjeux planétaires et des forces en action.
Il suffit de voir les réactions gênées d’Obama à chaque fois qu’il est en sa présence… à chaque fois Obama pense tellement fort “pauvre con” que tout son langage corporel laisse paraitre ce message…
Et comme Poutine, pour sa part, est tout sauf con… eh bien il a compris qui il avait en face de lui, il exploite “à merveille” la stupidité et l’ignorance crasse de nos dirigeants, qui combinée à la malléabilité de nos jeunes de banlieue lui permet, au travers d’opérations ciblées, de manipuler l’opinion publique occidentale et de diviser l’occident.
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Ce descriptif aurait pu être bien plus complet, parler des sunnites arabes et des chiites achéménides et de leur haine réciproque multi-millénaire, j’aurais parler du choix turc d’appuyer Daesh et Al Nosra dans l’espoir de massacrer un peu plus encore les kurdes… de beaucoup d’autres choses.
Il est certain que la situation est plus complexe en Syrie qu’un “simple” affrontement bipolaire, puisqu’il y a actuellement quatre forces en présence :
1) le pouvoir central d’Assad,
2) les révolutionnaires “modérés” d’Al Quaïda en Syrie (ceux qui coupent les têtes de façon modérée et ont massacré de façon modérée le pilote russe qui avait sauté en parachute de son SU-24),
3) les Daesh wesh wesh,
4) et enfin les kurdes.
Il me fallait donc simplifier, afin de montre que derrière tous ces groupes de guerre se cachent principalement l’Arabie Saoudite et l’Iran, l’objet du litige étant une poche de gaz énorme, qui ne peut avoir pour destinée que d’alimenter à terme l’Europe, par un gazoduc qui passera forcément par la Syrie.
Derrière l’Arabie et l’Iran se cachent les USA et la Russie. La Russie s’est déjà installée sur le terrain, et la Turquie a entamé la phase des provocations militaires, qui justifiera à terme l’intervention des troupes américaines, pour déterminer, par un affrontement direct avec la Russie du trajet du gazoduc traversant la Syrie, qui viendra soit du Qatar en passant par l’Arabie Saoudite, soit d’Iran en passant par l’Irak.
Pour cette simple question “d’aiguillage”, la Russie et les USA sont prêts à se mettre sur la gueule.
20% du gaz de la planète… c’est beaucoup d’argent.
Par Fares Bendahmane, Diplomate de Formation, Chercheur en Géostratégie
Note de la rédaction: Nous avons hésité à publier certaines parties de cet article qui n’engagent que la responsabilité de son auteur, mais nous avons finalement décidé de ne rien y changer, surtout que la motivation pédagogique justifie au chercheur ses recours à certaines phraséologies qui peuvent choquer.
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