Daech ne fait pas qu’exécuter ses ennemis, parfois ses propres soldats subissent le même sort. Ceux qui tentent de fuir les rangs de l’EI, ou ceux accusés d’espionnage sont abattus sans ménagement. Leur nombre s’élève à 415 jihadistes. C’est ce que révèle l’Observatoire Syrien des droits de l’homme (OSDH).
Selon ce dernier, Daech a exécuté entre le 29 octobre et le 29 novembre, 53 personnes dont 35 civils, dans les zones sous son contrôle en Syrie. Depuis qu’elle a proclamé un “Califat” islamique en juin 2014, pas moins de 3591 personnes (dont plus de la moitié étaient des civils) auraient été exécutés en Syrie par l’EI. Parmi elles, 1945 civils, dont 77 enfants et 103 femmes, punies notamment pour sorcellerie, homosexualité et collaboration avec la coalition antidjihadiste dirigée par les USA.
L’OSDH fait remarquer que ” les membres de la tribu sunnite Shaitat représentent prés de la moitié des civils tués”. Daech aurait tué 930 membres de ce clan à Deir Ezzor, dans l’Est de la Syrie, en 2014 en réaction à leur soulèvement contre le groupe extrémiste.
Par ailleurs, et sur le plan “intérieur”, en d’autres termes, les exécutions au sein du groupe. L’organisation a exécuté 415 djihadistes, accusés d’espionnage ou capturés par le groupe alors qu’ils tentaient de fuir, précise l’ONG basée en Grande-Bretagne. En outre, prés d’un millier de membres des forces loyales au régime de Bachar Al-Assad, figurent également parmi les victimes, outre 247 rebelles et combattants Kurdes.
Samra Kesinovic, Sabina Selimovic, deux jeunes femmes abattues à coup de marteau
L’ONG étaye ses propos par l’exemple de deux Autrichiennes exécutées par le groupe. En effet, Samra Kesinovic, âgée de 17 ans aurait été tuée récemment en Syrie. Avec son amie Sabina Selimovic, les deux Autrichiennes étaient devenus les porte-étendards de Daech dans leur propre pays d’origine.
En avril 2014, les deux adolescentes sont parties faire le jihad en laissant seulement un mot à leur famille : « Ne nous cherchez pas. Nous servirons Allah et nous mourrons pour lui », rapporte l’Independent. Elles rejoignent alors Raqqa en passant par la Turquie et chacune se serait très rapidement mariée là-bas avec un jihadiste comme il est de coutume pour les femmes qui rejoignent le groupe terroriste. The Independent et d’autres médias retracent la suite de leur histoire par la propagande que les deux Autrichiennes mettent en place sur les réseaux sociaux. Elles y apparaîtraient totalement voilées, kalachnikov à la main et entourées d’hommes armés. Les médias Autrichiens annoncent en octobre 2014 que les deux jeunes filles seraient enceintes et désespérées en Syrie d’où elles ne peuvent s’enfuir. Jeudi 26 novembre, la presse annonce la mort de Samra.
Elle aurait finalement tenté de fuir Raqqa et se serait fait rattraper. Les terroristes l’auraient frappée à mort à coups de marteau.
Un jeune Roubaisien a eu plus de chance et a, lui, réussi à s’enfuir. Mais il raconte à Nord-Eclair ces images d’horreur qui le hantent toujours malgré son retour en France. Il a assisté à des massacres de femmes et d’enfants. « Je fais des cauchemars. Des fois, j’entends le bruit des tirs. J’ai des images de gens en sang ». Le jeune homme raconte combien il s’est trompé sur Daech et sur leur pratique de la religion. « Ils traînent les corps, jouent avec. Ils ne les respectent pas ».
Contribution de Kheiro
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