Deux avions suspects ont rompu la monotonie du morne weekend, d’abord un DC3 qui s’est posé à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger puis un Dornier qui a fait une incursion intempestive en Algérie après un long survol de la Tunisie. Le DC3 immatriculé N845S appartient à une société de leasing mais est notoirement utilisé par la CIA pour des missions spéciales, il est équipé d’une boule FLIR et est capable de faire de la reconnaissance.
Bien que datant de la deuxième guerre mondiale, cet appareil, modernisé avec les dernières technologies, a été utilisé ces quinze dernières années dans les théâtres d’opérations les plus chauds dans les quels les américains ne voulaient pas laisser de traces. Dans les zones tribales du Pakistan ou transportant des mercenaires en Irak et en Afghanistan, il a été vu (ce même N845S) dans la résolution de la prise d’otage d’Ingrid Bettancourt, et servait d’appareil d’évacuation d’urgence lors de l’affaire de Benghazi, qui a coûté la vie à l’ambassadeur américain en Libye il y a deux ans. Il est à noter que cet avion a fait partie de la flotte d’appareils utilisés sous l’ère Bush pour les “Extraordinary renditions” ou les transferts de présumés terroristes vers les prisons secrètes de la CIA.
Le second appareil immatriculé N975EF, est utilisé par l’USSOCOM depuis des années et on l’avait aperçu fin décembre, déposant des soldats des forces spéciales en Libye. Cette fois ci, comme dans le cas des avions espions qui survolent le voisin de l’Est, le Dornier 328 a décollé de la petite île italienne de Pantelliaria qui se situe au large de la Tunisie. Ceci confirme le rôle important que joue cette île dans les opérations spéciales en Afrique du Nord.
La question sur ces visites intempestives restent posées.
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