Il se nomme Boubakeur El Hakim, fils de H’bib et Hbiba El Hakim, né en France le premier août 1983, de parents tunisiens. Il a vécu toute sa jeunesse dans une cité à problèmes dans le 19e arrondissement de Paris. Il fait partie du trio de terroristes qui apparaît dans le message vidéo mis en ligne jeudi par Daesh pour menacer la Tunisie.
Boubakeur El Hakim, se fait aujourd’hui appeler « Abou Mokatel ». Il est connu des services tunisiens pour un acte terroriste à caractère politique. El Hakim aurait vidé un chargeur de 14 balles dans le corps de Mohamed Brahmi, l’opposant politique de gauche. Selon les enquêteurs tunisiens, cette même arme avait été utilisée pour tuer Chokri Belaid, ce qui n’exclut pas que ce terroriste ait également commis cet autre meurtre.
Il a aussi, très tôt dans sa vie, fait le coup de feu en Irak. En 2001, il se rend en Syrie pour apprendre l’arabe, il en revient un an plus tard littéralement transformé en militant islamiste violent. La deuxième guerre du Golfe sera pour lui l’occasion de s’illustrer, il commence à organiser des filières d’envoi de djihadistes en Irak à partir de la France en 2004. Son frère Redouane fait partie des premiers lots de « combattants » français, il en reviendra dans un cercueil plombé, et sera le premier français à y mourir.
Lors d’une tentative de passage clandestine vers l’Irak, Boubakeur El Hakim sera arrêté par les autorités syriennes. Retenu un an dans les geôles syriennes, il sera ensuite extradé vers son pays d’origine en janvier 2005. La justice française le condamne à 7 ans de prison pour avoir organisé une filière d’envoi de combattants islamistes. Il ne purgera que deux-tiers de cette peine. Libéré en 2010, il rejoindra les premiers groupes djihadistes en Irak.
Témoignage
En mars 2003, il avait croisé en Syrie, le chemin d’une reporter de RTL à qui il a tenu des propos d’un autre ordre que ceux, proférés dans sa vidéo d’avant-hier.
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