De nombreuses sources diplomatiques et militaires laissent entendre que la décision du retrait complet de la coalition militaire européenne sera annoncée demain 16 février.
Ce retrait impliquerait l’ensemble de la force Barkhane qui est déjà en cours et Takuba dans la zone des trois frontières. Selon le ministre de la Défense Estonien, Kalle Laanet, dans une déclaration au média Postimees, une réunion des alliés a eu lieu vendredi passé. Cette réunion a conclu au retrait total de la coalition du Mali à cause de l’accélération des évènements : ce qui a été décrit comme l’échec de la démocratie, le retrait des Suédois et des Danois et l’irruption supposées de la société militaire privée russe Wagner au Mali.
Quelles options restent aux occidentaux pour continuer la guerre contre le terrorisme dans la région? La cause du Nord Mali semble être définitivement perdue, la présence russe et le dialogue qui a été renoué entre Bamako et les groupes signataires du Nord pourraient faire en sorte que cette région entre dans une nouvelle phase avec plus d'”autonomie” dans la lutte contre les groupes non-signataires par les forces du Nord et une coopération internationale d’un nouveau genre, impliquant de nouveaux acteurs comme la Russie, l’Algérie et même la Turquie qui s’est dite prête à accompagner le gouvernement de Bamako durant la transition. Une situation qui arrange JNIM qui subit depuis plusieurs mois moins de pression dans son fief historique du Nord.
Le focus des alliés irait vers la destruction de l’EIGS et donc dans la région des trois frontières, là où le contingent de Takuba se trouve en ce moment. Plusieurs options seraient à l’étude avec un repositionnement en Côte d’Ivoire au Tchad ou au Niger, le Mali et le Burkina-Faso étant dans une phase difficile dans leurs relations avec la France et la CEDEAO.
Commentaires Recents