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Questionnements autour de l’utilisation d’un drone d’attaque par le Maroc

«Le commandant de la gendarmerie nationale, le martyr Addah Al-Bendir est tombé mardi au champ d’honneur, où il était en mission militaire dans la zone libérée de Rouss Irni, à Tifariti», une localité située au nord du territoire et sous contrôle du Polisario, selon le communiqué militaire diffusé, le 7 avril dernier, par l’agence de presse Sahraoui SPS, qui n’a donné aucun détail sur les circonstances de ce décès. Il est à préciser que ce communiqué a été étrangement retiré du fil d’actualité de l’agence.

Pour ce qui est des circonstances de l’attaque, la presse marocaine l’attribue à une frappe ciblée d’un drone armé. Plusieurs médias marocains ont évoqué cette piste, mais il semble que la source à l’origine de ces détails soit Mustafa Salma Ould Sidi Mouloud, un ancien cadre dirigeant du Polisario (ex officier supérieur de police) qui avait fait défection en 2010 et qui a rejoint les thèses marocaines sur la question du Sahara Occidental.

Sur sa page Facebook, il avait annoncé la mort d’Addah Al-Bendir suite à une attaque de drone. Il n’en a fallu pas plus pour enflammer les réseaux sociaux sur l’existence de drones de combat dans l’arsenal marocain. Pour beaucoup, il s’agirait de drones prêtés par les Emiratis, en l’occurrence des UCAV chinois Wing-Loong. Une hypothèse peu crédible vu les implications géopolitiques d’un tel acte, les relations entre Alger et Abu Dhabi étant normales.

La piste Israélienne est possible, le Maroc aurait reçu, en décembre 2020, deux à trois drones Hermes 450 (certaines sources évoquent des Hermes 900). Ce sont des drones d’observation seulement, mais peuvent êtres modifiés pour porter des petites charges anti chars (un a deux Hellfire). Cette modification reste très hypothétique dans le cas marocain et reste à prouver donc. Un peu plus farfelue, l’hypothèse de l’utilisation d’un drone suicide serait à écarter, trop chère et trop précieuse, cette munition, si elle est aux mains de l’armée marocaine sera réservée à des cibles plus “précieuses”.

A écarter aussi la piste américaine, car bien que l’armée marocaine ait commandé quatre drones armés Reaper, ces derniers ne seront livré que dans plusieurs mois.

Reste la version plausible selon nous, celle évoquée par une source officielle mais anonyme, au magazine Jeune Afrique, celle de la détection par un drone d’observation Harfang de la cible, puis un bombardement effectué de loin par un F-16 marocain.

 

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