Les vérités molles de Hebiri
Prenons la peine de répondre aux affirmation de l’inamovible patron des pompiers faites dans les colonnes du quotidien Liberté :
1- Les Canadairs ne sont pas juste des avions utilisés par de grands pays: les Portugais et les Azéris en ont, d’autres pays moins nantis en louent.
2- Les Canadairs ne sont pas aussi efficaces qu’on le pense: Affirmation incongrue sachant qu’ils sont un moyen additionnel dans la lutte anti-incendie et permettent d’atteindre des zones isolées, de retarder la progression des flammes et de la stopper parfois.
3- Les Canadairs ne peuvent s’approvisionner qu’en mer, ils ne sont pas adaptés aux bas reliefs: Faux! Le colonel sous-entendait qu’en cas de mer agitée c’était impossible d’opérer les bombardiers d’eau. Les Canadairs peuvent écoper l’eau des barrages par exemple, nombreux au Nord du pays, ils peuvent aussi êtres remplis au sol. En outre leur efficacité a été prouvée dans des reliefs comparables aux nôtres.
4- S’ils sont remplis en mer ils leur faudra beaucoup de temps pour atteindre des régions comme Sétif ou Tiaret: J’invite le DGPC à tenter une course Alger-Tiaret Canadair contre Camion de pompier et on verra qui des deux arrivera en premier sur les lieux.
5- Il nous faudra des pilotes chevronnés ayant plus de 4000 heures de vol: Nous avons déjà des pilotes chevronnés mais le pire c’est que les normes Européennes pour la qualification de pilotes de classe A, sont de 2400 heures pour les commandants de bord (en plus des qualifs IFR, CPL IR et ATPL) et de 500 heures de vol pour un copilote avec les mêmes qualifications.
Poursuivre dans le décorticage des propos de Hebiri n’est pas utile.
Quand l’Algérie commandait des Canadairs
Pour revenir à ce que la presse et donc le public ne sais pas de “l’affaire” des Canadairs, c’est que l’Algérie était sur le point d’en acheter 6 en 2008. Plus qu’une option, c’est le Ministre Russe des Situations d’Urgence, Sergei Choïgou en personne, qui annonce en Avril 2008 l’intention officielle de l’Algérie d’acquérir six unités de Bériev BE200, bi-réacteur amphibie bombardier d’eau.
L’appareil a le double de la capacité d’emport et le double de la vitesse des Canadairs de Bombardier, utilisés par la France notamment.
Le Be 200 peut en outre faire office d’avion de patrouilles maritimes voir d’avion de lutte anti sous-marine. Le Russes y voient aussi une plateforme idéale pour le développement d’un AWACS, mais peinent à trouver les financements.
Pour quelle raison l’Algérie a abandonné le projet? aucune réponse officielle n’a été donnée au partenaire russe à propos de l’abandon du projet. Pis encore, le constructeur Bériev avait, durant les années 90, proposé à l’Algérie la construction d’un hydravion, capable de faire office de bombardier d’eau, sans susciter l’intérêt de nos militaires.
Mieux, un grand auteur militaire, Charles Straface, listait dans son livre “Arab Air Forces” l’acquisition par l’Algérie de deux Canadairs CL-215 entre 1974 et 1978. Aucune trace de ces deux appareils qui ne seraient jamais entrés en service.
Extrait du livre Arab Air Forces |
La piste “hélicoptère”
Le Colonel Hebiri ne devrait pas évoquer avec tant de fierté l’achat par ses services d’hélicoptères Agusta Westland. Selon lui ces hélicoptères suffiront à maîtriser les départs de feu, d’autant que leur prix serait de 11 millions d’euro. Le pompier en chef joue encore avec les chiffres en ne donnant le prix que de l’hélicoptère et non des moyens et de la formation qui vont avec et en omettant de préciser que l’hélicoptère devra subir une modification additionnelle pour le rendre anti-feu.
Pour schématiser, un hélicoptère dans une mission anti-incendie va suspendre une poch
e flexible sous son ventre, qui contiendrais une certaine quantité d’eau. D’une capacité d’une à deux tonnes, cette poche est écopée dans un plan d’eau ou remplie au sol.
Répondant au doux nom de Bambi Bucket, cette poche sert aussi à déverser du retardant afin de ralentir la progression des flammes.
Avec un parc d’hélicoptères de transports moyens/lourds de plus d’une centaine de Mi8/17/171, l’Armée de l’air n’aurait qu’à acquérir ces Bambi Bucket, pour se retrouver avec une véritable flotte de lutte anti-incendie. D’autant plus que le prix de ce dispositif, immédiatement opérationnel sur les hélicos Algériens, est de l’ordre de 17 000 Euros.
Alors pourquoi les autorités ne prendraient pas la décision de confier la lutte aérienne contre les feux de forets à l’armée de l’air, les “Bleus” ont démontrés leur bonne capacité à interagir avec les autres corps de l’armée lors de la lutte anti-terroriste, il est impensable qu’ils ne puissent s’adapter aux missions de la protection civile.
Entre-temps la foret brûle encore!
dommage le grand chef de la protection civile il connais meme pas le prix d’un Canadairs c’est malheureux
c’est par ce qu’il est conseiller par le colonel Khalef qui se croit le successeur bien qu’il ne sait pas tenir sa langue. (UN PETIT VOYOUX QUOI)
ce bureaucrates incompétents sont aussi la cause d’une hémorragie des cadres de la PC vers l’etanger.
C est vrai, c lamentable que notre pays ne puisse pas acquérir des canadairs, qui sont d une grande utilité, n en déplaise au colonel incompétent, je ne sais pas s il faut l écrire un un mot ou en deux mots…
faut le mettre au goulag!
Attention les Canadair ne sont que des avions canadiens… Le Be 200 n’en est pas un, puisque c’est un avion russe, mais c’est effectivement un appareil amphibie bombardier d’eau. Le terme “Canadair” est un abus de langage puisque la plupart des bombardiers d’eau sont justement fabriqué par cette firme canadienne.
Quand au Be 200 je ne comprends pas pourquoi il ne sont pas déjà à Boufarik…
PS: un des Kamov 32 de l’AAF à été mobilisé cet été dans les monts de Béjaïa pour lutter contre les incendies