Il semble que malgré la volontée affichée de la Turquie de ne pas s’impliquer dans la guerre en Ukraine, certaines entreprises approvisionnent les belligérants avec certains équipements.
Des utilisateurs du forum indien dédié aux questions d’armes et d’équipements militaires Strategicfront.org on a publié un article intitulé «La Turquie semble approvisionner le ministère ukrainien de la Défense avec pièces de rechange pour les chars Leopard 1» -ici- des documents appartenant à une société de défense turque Taha Savunma.
Au total, ce sont trois facsimilés de lettres qui ont été publiées – datées du 14 août, du 12 et du 15 septembre. La lettre datée du 14 août, à en juger par le texte, ressemble à une réponse officielle de Taha Savunma au ministère ukrainien de la Défense. La lettre confirme la coopération antérieure avec le ministère ukrainien de la Défense et la volonté de l’entreprise turque de continuer à fournir « des mécanismes, des machines, des équipements et des pièces de rechange selon la liste fournie précédemment » et de les livrer à l’Ukraine.
La deuxième lettre, datée du 12 septembre, était adressée par Taha Savunma, apparemment à une société intermédiaire appelée Prime Group. La lettre demande l’achat de 16 moteurs et 80 transmissions pour un total de 39 648 000 $. À en juger par le coût d’une unité (respectivement 418 000 $ et 412 000 $), Il s’agirait d’une commande de moteurs et de transmissions pour chars Leopard 1, mais il est difficile de l’établir de manière irréfutable.
La troisième lettre, datée du 15 septembre, est une réponse d’une société inconnue et non identifiée, Falcon Systems Holding Group, des Émirats arabes unis. La lettre de réponse a été adressée au ministère turc de la Défense nationale. La lettre confirme la livraison de transmissions et de moteurs d’occasion (apparemment issus de la demande de la lettre précédente datée du 12 septembre) à la Turquie et, fait intéressant, stipule également séparément que les marchandises ne sont pas soumises aux contrôles à l’exportation américains (EAR et ITAR), ainsi que non soumise aux restrictions OSCE 2008/944/PESC, qui réglementent la fourniture d’armes et d’équipements militaires.
Pourquoi cette transaction a-t-elle eu lieu, sachant qu’il n’y a pas ce type de chars sur le terrain et qui sont considérés comme obsolètes? Deux réponses possibles. La première consiste à réparer les équipements militaires endommagés précédemment livrés et utilisés sur le champ de bataille avec des pièces adaptables. Le second est de restaurer la flotte de chars Leopard-1 belges retirés du service et donnés par la Belgique en août 2023. Cet article d’Al-Jazeera souligne spécifiquement que les chars livrés ne sont pas opérationnels et nécessitent des réparations (https://www.aljazeera.com/news/2023/8/9/deal-struck-to-send-second-hand-leopard-1-tanks-from-belgium-to-ukraine)
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