(L’aticle utilise partiellement des éléments divulgués par la chaîne ABC)
L’embuscade contre un détachement de l’armée nigerienne accompagnée de berets verts américains a-t-elle été préparée par le groupe terroriste affilié à l’Etat Islamique de bout en bout ou bien est-elle le fruit d’une malencontreuse rencontre entre les terroristes et la patrouille mixte ? de nouveaux éléments qui ont fuité dans les médias accréditent la première thèse.
Ils étaient douze soldats d’élite américains appartenant aux Green Berets à se greffer à la patrouille de reconnaissance composée de 30 soldats des forces spéciales nigeriens. Leur mission a débuté le 3 octobre, il s’agissait de prendre la route vers le Nord et la frontière Malienne et rechercher des traces d’une présence terroriste dans la région. La mission aurait aussi eu pour but, selon nos sources, de marquer la présence de l’Etat nigerien dans les villages reculés souvent visités par les éléments armés et les trafiquants en tout genre.
La mission qui devait être courte est prolongée à cause d’un « tuyau » reçu de Niamey : un chef d’ISIS serait du coté nigerien de la frontière, ordre est donné de retrouver sa trace et l’éliminer. Le convoi de six à huit véhicules entame ratisse la région et s’arrête au moindre hameau pour vérifier la présence d’éléments armés. Après 24 heures de patrouille le détachement arrive au village de Tongo Tongo vers 11h du matin. Le hameau de quelques dizaines d’âmes se trouve à un jet de pierre de la frontière et ses habitants sont connus pour être des sympathisants des combattants de l’Etat Islamique présents dans la région. Un des survivants de l’attaque a même affirmé que les vieux du village ont tout fait pour faire trainer en longueur la petite réunion entre les américains et le comité des sages local. Entre-temps, les terroristes au nombre de cinquante avaient été prévenus et ont eu le temps de franchir la frontière distante de moins de cinq kilomètres de là et se positionner à plusieurs endroits.
C’est en rebroussant chemin après la fin de la réunion que les américains sont tombé dans une embuscade tendue par un groupe utilisant des armes lourdes à l’arrière de pickups et de lance grenades. Les soldats américains et nigérien sont descendu de leurs véhicules et en commencé à riposter, mais le déluge de feu qui s’est abattu sur eux les a poussé à remonter dans le convoi et essayer de se fuir les lieux. C’est là que la théorie selon laquelle les terroristes savaient à l’avance que les américains allaient mordre à l’hameçon se confirme, car le convoi qui réussit à s’extraire du lieu de la première embuscade, tombe dans un second piège encore plus meurtrier que le premier à un kilomètre et demi du village. Entre les deux attaques une heure s’est écoulée et ce n’est qu’après ce laps de temps ci que les américain ont donné l’alerte. Il faudra quelques minutes pour qu’un drone survole la région et pour qu’un Mirage 2000 français apporte une couverture aérienne qui précipitera la fuite des terroristes.
Les Etats-Unis qui n’ont officiellement qu’une seule base sur le sol africain, celle de Camps Lemonnier à Djibouti, déploie plus de 1000 hommes au Niger dans le cadre d’une mission d’assistance et de formation. En juin dernier le Président Donald Trup avait annoncé que 645 hommes se trouvaient dans la région dans le cadre d’un programme de stabilisation et de la lutte contre le terrorisme dans le bassin du lac Tchad. Un plus grand contingent pourrait être basé dans la région, surtout après les difficultés logistiques exprimées par la France dans son opération Barkhane.
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