Les autorités italiennes ont intercepté des drones militaires chinois dans le port de Gioia Tauro, dans le sud de l’Italie. Ces drones, dissimulés comme pièces pour turbines éoliennes, étaient destinés au général libyen Khalifa Haftar et à “l’Armée Nationale Libyenne”.
Cette saisie, effectuée après un signalement des États-Unis, viole l’embargo des Nations Unies sur les armes en Libye. Haftar, soutenu par la Russie et les Émirats arabes unis, a consolidé son pouvoir dans l’est de la Libye après une tentative infructueuse de prendre Tripoli en 2020. Cette affaire met en lumière les liens croissants entre Haftar et la Chine, ainsi que la corruption impliquant la Compagnie nationale pétrolière libyenne.
Les détails révèlent également que des Libyens ont été inculpés au Canada pour avoir conspiré afin d’acheter des drones chinois en échange de pétrole libyen. Cette situation soulève des préoccupations quant à l’utilisation des ressources naturelles libyennes pour financer des armes susceptibles d’être utilisées contre la population libyenne elle-même.
Le suivi de la cargaison est survenu après que deux Libyens ont été inculpés au Canada en avril pour complot visant à organiser l’achat de drones chinois en échange de pétrole libyen. Fathi Ben Ahmed Mhaouek et Mahmud Mohamed Elsuwaye Sayeh, tous deux anciens employés de l’Organisation de l’aviation civile internationale, une agence de l’ONU basée à Montréal, sont impliqués. « Le plan était de vendre des millions de barils de pétrole brut à la Chine sans que personne ne le sache », a déclaré un responsable canadien au moment des arrestations à des journalistes du Sunday Times qui a révélé l’affaire.
C’est ce drone qui avait été utilisé pour tuer une trentaine de cadets dans une école militaire à Tripoli en janvier 2020.
Commentaires Recents