L’Armée américaine qui organise son exercice annuel majeur en Afrique au Maroc, pourrait devoir chercher rapidement une alternative au royaume chérifien pour accueillir African Lion et ce dès l’année prochaine.
L’Armed services commitee, a expressément enjoint aux futurs chefs du Commandement Afrique de l’armée américaine et su Commandement des opérations spéciales, d’évaluer des emplacements alternatifs pour organiser leurs exercices.
“Parce que le Maroc n’a montré aucune volonté de résoudre la question du Sahara Occidental, les États-Unis devraient évaluer des emplacements alternatifs pour y accueillir nos exercices militaires annuels. Je suis heureux que nos candidats pour diriger l’AFRICOM et l’USSOCOM aient accepté de soutenir cette évaluation.” s’est exprimé le sénateur Jim Inhof sur son compte Twitter, se réjouissant du résultat favorable de cette demande.
Because Morocco has shown no willingness to resolve the issue of Western Sahara, the U.S. should assess alternative locations to host our annual military exercises there. I’m pleased that our nominees to lead @USAfricaCommand and @USSOCOM agreed to support this assessment. pic.twitter.com/EP7cgyc1nc
— Sen. Jim Inhofe (@JimInhofe) July 22, 2022
Aujourd’hui, c’est l’actuel patron de l’AFRICOM le général Townsend qui a confirmé dans s conférence de presse d’adieu, après trois ans à la tête de cette structure, que son commandement était déjà à la recherche d’alternative et s’apprêtait à ne plus organiser d’exercices au Maroc.
“Nous essayons de trouver d’autres endroits où nous pourrons effectuer cet exercice African Lion, en tout cas un volet de l’exercice.” a-t-il affirmé. Louant l’excellence de l’organisation du Maroc, Townsend a du mal à cacher sa déception, “Nous allons explorer les manières de diversifier davantage l’exercice African Lion et j’aimerai beaucoup qu’il y ait davantage de pays africain qui se portent volontaires pour coorganiser certaines activités de l’exercice ou l’ensemble de l’exercice. Des évaluations vont être faites et des enquêtes vont être envoyées à cet effet et nous serons très heureux de diversifier cet exercice. Mais il va être très difficile de trouver des pays en Afrique qui soient à la hauteur de ce qu’a pu réaliser le Maroc au cours de 18 ans. Cela va être très dur pour la première année de cette diversification. Donc voici la situation, on nous a demandé de diversifier mais le Maroc a été un partenaire d’excellence pour ces exercices, donc nous allons avancer comme cela.” regrette Towndsend.
Malgré la reconnaissance par le Président Trump de la “Marocanité du Sahara Occidental”, l’armée américaine s’est toujours gardée d’organiser des exercice sur le territoire sahraoui, malgré les tentatives marocaines de “mouiller” leurs homologues américains en transférant une partie des entraînements à quelques kilomètres de la frontière avec le Sahara Occidental. Par deux fois, les officiers presse américains ont dû préciser le lieu exacte de l’exercice en 2021 et en 2022 et qu’il ne se trouvait pas en territoire “contesté”.
Pour rappel, le sénateur Inhof a toujours soutenu le peuple sahraoui dans ses efforts d’indépendance et a toujours privilégié l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Bien que dans le camp des Républicains, il avait violemment critiqué la décision de Donald Trump de marchander la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par l’établissement par Rabat de relations avec Israël.
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