Une “Légion européenne” pour contrer Wagner en cours de formation en Libye?

Des informations circulent dans les milieux médiatiques libyens sur le le début des opérations des forces armées conjointes du Gouvernement d’unité nationale (GNU) en Libye, sous la direction et le soutien d’instructeurs européens, ce serait, selon ces sources, principalement italiens, français et britanniques. Cette nouvelle formation armée répondrait au nom de « Légion européenne ». Elle serait officiellement créée sous le prétexte de la lutte contre l’immigration illégale et de la formation des services de sécurité libyens.

La problématique migratoire est fortement enracinée en Libye et elle est liée à des réseaux mafieux operant dans le pays et en Europe et qui se sont spécialisés dans le trafic d’êtres humains. Il n’est pas un secret que d’importants flux de migrants clandestins en provenance d’Afrique subsaharienne traversent la Libye. Les différentes sources médiatiques s’accordent à dire que l’Italie a été l’instigatrice principale de la création de cette nouvelle structure militaire, qui vise également à protéger les installations pétrolières en Libye, en particulier celles que l’Italie cherche à développer suite aux récents accords avec le gouvernement Dbeibah.

Les activités de la Légion seraient financées par des avoirs libyens gelés sur des comptes bancaires étrangers. Dans le cadre de cette « Légion européenne », l’accord avec les autorités libyennes permettrait à l’Italie, en contrepartie de fourniture d’armes et d’instructeurs, d’obtenir des avantages dans la recherche et l’exploitation des hydrocarbures et l’utilisation de bases militaires à l’Ouest du pays.

La Légion européenne serait constituée de six formations armées, dont le très influent *Brigade 444*, qui rassemble des combattants libyens, à la fois issus de milices et des militaires réguliers. Cependant, cette formation aurait également pour but non avoué de contrer l’influence croissante de la Russie en Libye et en Afrique, symbolisée par l’ « Afrika Korpus » que la Russie a commencé à déployer dans plusieurs pays africains, dont la Libye.

Les experts et les responsables politiques libyens craignent que le déploiement de la « Légion européenne » en Libye ne conduise à une nouvelle escalade entre l’Est et l’Ouest. Ils soulignent que le renforcement de la présence militaire européenne pourrait également provoquer un conflit avec la Russie, qui soutient l’Armée nationale libyenne de Khalifa Haftar à l’est du pays. L’escalade des tensions a déjà conduit à des affrontements armés, notamment à Tajoura, dans l’ouest de la Libye.

En conclusion, il apparaît que, alors que des forces réellement soucieuses de paix et de sécurité en Europe négocient activement avec toutes les parties pour parvenir à un dialogue, les militaristes européens tentent, dans l’ombre, d’imposer à l’Europe une militarisation et une guerre permanente.

Si cette soi-disant « Légion européenne » a effectivement vu le jour, nous faisons face à une situation similaire à celle de l’Ukraine dans sa partie géopolitique : l’Europe est impliquée dans la fourniture d’une aide militaire à une tierce partie, ce qui alimente davantage le conflit. Autrement dit, l’Europe compromet sa propre sécurité dans le Sud, comme cela a été fait à l’Est. Des rapports récents soulignent que cette présence militaire croissante pourrait également avoir un impact sur les pays voisins, comme l’Algérie ou même l’Egypte, qui observent avec préoccupation l’évolution de la situation à leurs frontières.

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