Samedi dernier à 20h45, un appareil Bombardier Dash 8 appartenant à la compagnie Tassili Airlines portant le matricule 7T-VCR , déclenche sa balise de détresse sur la fréquence d’urgence détournement d’avion. L’appareil devait relier la capitale à la ville de Tlemçen 500Km à l’Ouest, il est dérouté vers l’aéroport d’Oran où un branle-bas de combat sécuritaire est déclenché. L’aérogare est fermée et de nombreux renforts de polices arrivent sur les lieux. Cette information affolera les réseaux sociaux puis la presse jusqu’au lendemain. Pourtant les passagers sont arrivés sains et sauf à destination et l’appareil n’a subi aucun incident. Les informations contradictoire font état au choix, d’une alerte à la bombe, d’une bagarre à bord, d’une tentative de détournement et d’erreur du pilote. Nous n’avons pas pu confirmer avec exactitude ce qui s’est passé, mais selon nos sources il y a eu suspicion de hijacking par le commandant de bord.
Au delà de tout ce qui a été rapporté dans la presse hier, le plus important réside dans la réaction de Walid Belhanache, Commandant de Bord du SF2210 de Tassili Airlines qui a pour le coup été exemplaire. Ce dernier a suivi à la lettre les consignes de sécurité sans être tenté par un contournement des règles ou l’improvisation. Il y a eu suspicion d’incident violent pouvant mener à un détournement, il faut comprendre qu’une simple erreur dans la composition du code de la porte de la cabine peut déclencher la procédure anti HiJacking, pousser le commandant de bord à verrouiller la porte et déclencher le code Sqwk 7500 via son transpondeur. L’opération ne nécessite pas que le pilote utilise la radio, le simple calage de la fréquence du transpondeur suffit à déclencher la séquence de sécurité qui inclut un déroutement d’urgence, une opération de sécurisation au sol, un atterrissage en zone protégée …
Il est à rappeler que très récemment des avions de Lufthansa, Alitalia et Turkish Airlines ont connu ce type d’incidents à l’Aéroport d’Alger, ce qui n’a provoqué aucun scandale dans la presse de ces pays, ni eu d’incidence sur la suite du programme de vol de ces compagnies.
Quand au silence de la compagnie aérienne, elle s’explique par la disposition du Plan National de Sûreté de l’Aviation Civile (PNSAC) qui confie la communication lors d’événements de sécurité à l’autorité qu’est l’aviation civile ou la DGSN.
L’Algérie a connu de nombreux incidents aériens ces dernières années, dont de nombreux crashs, le respect des procédures de sécurité dans le pilotage et la maintenance sont des impératifs majeurs pour la sortie de cette zone de turbulence.
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